ASSOCIATION COEURS VAGABONDS
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SAUVETAGE ET AIDE AUX PLACEMENTS DE CHIENS ET CHATS DE ROUMANIE ET D'AILLEURS. ASSOCIATION LOI 1901 A BUT NON LUCRATIF, N° W302018806. SIRET 879 205 375 00030.
 
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 NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019

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MessageSujet: NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019   NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019 Icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 18:11


Jour 1 : l’arrivée


L’avion toucha le sol roumain sans encombre et bientôt les passagers en descendirent.
Chacun se dirigea vers la sortie, pressé de rentrer chez soi  et de retrouver un être cher.
Chacun ? Pas nous, trois femmes perdues dans l’aérogare,  à la recherche d’un loueur de voiture qui se fait bien attendre et qui arrivera avec un retard d’une bonne heure….
Ce n’était que le premier accroc à un emploi du temps bien préparé. Le plus dur restait à venir.
En effet, nos GPS, conscients de la lourde charge qui va être la leur tout au long du voyage, décident de se faire remarquer par leur absence et c’est sans leur aide, au petit bonheur la chance que nous devons trouver le chemin de l’Hôtel.
Ceux qui connaissent Bucarest comprendront sans attendre la difficulté de l’entreprise. Il faisait nuit, pleuvait, l’éclairage urbain était chiche. Quelquefois les rues étaient matérialisées d’autre fois, non.
Leurs noms, indiqués de façon des plus aléatoires, finissent par avoir raison de notre recherche.
Autour de nous le concert des klaxons ne faiblit pas, les clignotants des autres voitures ont dû être achetés « en option », la marée des véhicules nous pousse en avant sans que nous ne puissions trop  contrôler notre itinéraire, trop attentives à ne pas percuter la voiture qui vient de nous faire un tête à queue ou qui slalome sans vergogne.
Désespérant de trouver l’hôtel par nos propres moyens, nous finissons par demander la route à un gardien de parking qui profite de l’occasion pour arrondir largement  sa fin de journée en nous conduisant jusqu’au but tant espéré pour une somme qu’il n’aura jamais gagnée en si peu de temps.
Heureusement pour nous : il ignorait que nous aurions donné le double sans discuter !
Encore un petit effort pour déposer nos valises et partir, sous le vent, le froid et la pluie à la recherche d’un hypothétique restaurant que nous ne trouverons pas.
Nous étions venues pour nous battre pour les chiens, il allait falloir faire  preuve de courage et de pugnacité !
La Roumanie n’attend pas après nous et son accueil peu amène nous le prouve. Nous pensions la connaitre pour y avoir déjà séjourné, pour avoir participé à bon nombre d’adoptions et de rapatriements de chiens mais cette fois, elle nous montre un visage que nous ne connaissions pas.
  A nous de nous adapter et de faire preuve de détermination.


Jour 2 : BRAGADIRU


Une bonne nuit de repos vient à bout de nos effrois et  c’est pleines d’enthousiasme que nous partons, avec un GPS bienveillant, vers Bragadiru et la fourrière de l’ASPA, la SPA roumaine, de nom redoutable car si, chez nous la SPA sauve les chiens et chats en détresse, ici, c’est l’organisme qui paye les dogcatchers, qui les euthanasie de façon expéditive et qui n’a peur d’aucune exaction pour pouvoir exterminer les chiens errants. Vous avez tous lu ce dont elle est capable.

Nous avons rendez-vous avec une bénévole qui y travaille. Nous devons y être au plus tard à 14h car après la fourrière est fermée.
Mais la circulation est telle que nous ne pouvons respecter l’horaire : essayez donc de traverser de grands carrefours à une heure de pointe, sans feu rouge, sans aucun respect du code de la route ! Ici la règle est : chacun pour soi….Hallucinant
Bref lorsque nous arrivons à Bragadiru, il est 14h20 et la bénévole est partie.

Un gardien à l’air peu aimable vient nous demander ce que nous venons faire.
Il repart à l’intérieur puis réapparaît et nous conduit jusqu’au bureau du directeur. Ce dernier semble charmant, nous propose du café et rappelle au téléphone la bénévole ainsi qu’un gardien.
Il nous explique un peu en français, un peu en anglais, que la fourrière contient 500 chiens et que celle, voisine, de Mihailesti en a 450. Depuis son arrivée, il y a 2 ans, les euthanasies ont cessé mais les adoptions sont bien rares, les chiens s’entassent et, en dépit de sa bonne volonté, si cela continue ainsi, il faudra bien faire de la place en reprenant les euthanasies.

A l’arrivée de la bénévole et du gardien, nous visitons des rangées de boxes.
Imaginez un grand hangar, au milieu une allée centrale où circulent les gardiens. De part et d’autre des boxes grillagés dans lesquels ils peuvent entrer pour nettoyer le sol et nourrir les chiens. La lumière du jour n’entre jamais dans ce hangar, il y règne un froid glacial et humide. Les boxes sont vétustes et tous n’ont pas des paniers pour permettre aux chiens de se reposer.
Seul point positif mais oh combien important : les murs qui donnent à l’extérieur du hangar sont munis de petits portes, fermées lors de notre visite, qui donnent accès, pour chaque boxe, à un « jardinet » où les chiens peuvent venir prendre le soleil, quand il y en a et se dégourdir les pattounes.

Une longue visite commence. Il y a toutes sortes de chiens : des craintifs qui, à notre arrivée se terrent dans un recoin de leur box, le plus loin possible de notre vue, des agressifs qui se jettent, avec l’énergie du désespoir, sur la clôture qui nous sépare afin de nous dissuader de les toucher, de les faire encore souffrir, et enfin des sociables qui ne comprennent pas ce qu’ils font là qui pèsent de tout leur poids sur notre main lorsque nous cherchons à les caresser et qui voudraient que cela ne s’arrête jamais .
Ils sont tous magnifiques : des jeunes, des chiots, des vieux, des mâles des femelles, des grands des petits. Et tous ne cherchent qu’une seule chose : le bonheur auprès d’une famille aimante !

Certains attendent depuis plus de 3 ans, ils ont l’air plus résignés que les autres et pourtant, notre venue a allumé une petite lueur d’espoir dans leurs yeux éteints.
Faire adopter 950 chiens ! La tache va être dure ! Il est clair que sans vous nous n’y arriverons pas. Vous et vos amis ! Car d’autres malheureux arriveront encore et encore. Mais impossible de les laisser là, impossible de passer, de les regarder avec détachement, de s’exclamer « oh le/ la pauvre ! et de passer notre chemin comme si de rien n’était.
Nous nous sommes engagées à secourir nos amis a 4 pattes  délaissés, abandonnés ou suppliciés  d’y mettre toute notre énergie et de leur offrir tout l’amour  profond et sincère que nous leur portons afin de leur offrir  une vie meilleure. Pas question de reculer. Ces chiens ont besoin de nous et nous ne reculerons pas.

Jour 3 : FOCSANI

Après un solide petit déjeuner, nous avons pris la route sans tarder car nous devons nous rendre à Focsani puis un peu plus loin, dans un petit village.
280 km nous attendent.
Je vous passe les détails sur l’attention constante que l’on doit avoir vis-à-vis des autres conducteurs aux réflexes inattendus, en quête de prouesses inconscientes. Certains prennent la bande d’arrêt d’urgence pour une voie supplémentaire mais à quoi bon s’étonner.

Au fur et à mesure que nous nous éloignons de la ville les chiens apparaissent.
En ce qui concerne Bucarest, il y a quelques années encore, ils étaient nombreux à y survivre et, la nuit, leurs aboiements rythmaient le sommeil des gens.
Ils ont tous, ou presque, disparu, massacrés par une volonté impitoyable, alors que l’Europe verse chaque année des sommes considérables pour qu’ils soient attrapés, certes, mais stérilisés, vaccinés, pucés, nourris convenablement et proposés à l’adoption.
L’argent n’est jamais  arrivé jusqu’à eux.
Lorsqu’on quitte la ville, ils sont partout, sales, trempés, décharnés,  cherchant leur nourriture dans les immondices. Quant aux imprudents qui ont voulu traverser, ils ne sont plus là pour le raconter : des cadavres jonchent notre chemin.
Nous avons un sac de croquettes dans notre voiture et parfois, lorsque la circulation le permet, nous nous arrêtons pour leur offrir un repas bienvenu.
Ceux qui semblent les moins à plaindre sont ceux qui tournent autour d’une cour d’usine : certains employés les nourrissent et eux, en échange, gardent les lieux.
Jusqu’à ce que les dogcatchers passent ou que le propriétaire les appelle……
Ils sont trop nombreux ! Nous ne pouvons pas les prendre tous ! Aussi nous poursuivons notre route la gorge serrée.

Nous retrouvons enfin Mirela qui veut d’abord nous présenter sa sœur.
Là les chiens vivent  libres, dans le jardin et dans la maison. Quelques-uns sont très timides mais la majorité nous fait fête joyeusement. Nous partons ensuite chez Mirela qui, aidée de son mari, compte chez elle plus de 50 chiens. Ce ne sont pas les chiens qui habitent chez elle mais plutôt le contraire.

Elle nous montre deux chiens qui ont été sortis de l’horrible fourrière de Golesti. Ils restent dans leur coin, traumatisés par ce qu’ils y ont vu et vécu.
C’est pour eux que nous sommes venues jusque-là. Nous demandons à Mirela si nous pouvons visiter Golesti et là, surprise, c’est non. Pas parce que la fourrière est interdite mais parce que Mirella et sa sœur ont décidé de ne plus y aller.

Elle nous explique alors son point de vue : les chiens qu’elle recueille sont tous pris dans la rue. Avant qu’on ne les attrape pour les enfermer à Golesti.
Après, dit-elle c’est trop tard. Ce qu’ils y vivent les rend irrécupérables et, de plus à chaque visite qu’elle y a faite, elle a apporté des maladies chez elle. Donc elle n’y va plus.
Nous faisons remarquer que ces malheureux doivent vivre l’enfer et qu’on ne peut pas les ignorer de cette façon mais non : « il faut les prendre avant, pour leur éviter Golesti. Quand ils y sont enfermés c’est trop tard, ils sont condamnés ».
Doit-on laisser tomber un voile pudique sur les atrocités que doivent vivre ces pauvres « damnés » ?
On nous a raconté qu’une association était allée en réserver 40. Le jour où le camion est arrivé pour les sortir de là, l’association a découvert qu’ils avaient tous été euthanasiés la veille !
Doit- on fermer les yeux  et passer notre chemin ?

En attendant, nos espoirs sont déçus car nous repartirons sans voir Golesti. Mais nous ne lâcherons pas. Nous nous adresserons à une bénévole plus impliquée et, à notre prochain voyage, nous ferons tout pour y aller même si nos nuits futures sont remplies  de cauchemars à cause de ce que nous y aurons vu. Nous le devons à ces martyres.


4eme jour : le refuge d’Alina


Nous ne pouvions pas passer à Bucarest sans aller voir le refuge d’Alina.
Situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale, nous pensions pouvoir y aller sans difficulté. C’était sans  compter nos GPS qui ont décidé de nous indiquer le chemin le plus court et qui ne font pas la différence entre une route goudronnée et un chemin transformé en coulée de boue.
Mais nous ne le regrettons pas car cela nous a valu :

Notre 1er sauvetage

La voiture glissait plus qu’elle ne roulait sur la route de terre détrempée par la pluie.
Au milieu d’elle un petit point allait grandissant. C’était un chiot !
Pataugeant dans la boue, nous sommes descendues pour le voir mais lui, craintif, a rejoint le bas-côté et s’est faufilé sous de maigres buissons.
Nelly et Marybee sont parties à sa recherche et moi, la portière ouverte, j’attendais quand j’ai vu une chienne qui devait être de couleur beige, venir vers moi, heureuse, si j’en jugeais par ses coups de queue.
Elle s’est laissé caresser, soumise, et son regard parlait pour elle : elle appelait au secours. Pas tant pour elle que pour ses petits. Elle nous suppliait de les prendre en charge, de ne pas passer notre route, de leur venir en aide, elle, elle se sentait trop démunie pour le faire.

Le chiot avait rejoint son frère et sa sœur. Ils étaient 3  qui ne savaient pas que l’hiver  implacable allait les condamner à mourir de froid et qui pour l’instant, trempés et grelotants, dévoraient les croquettes que nous leurs offrions, étonnés, de manger, pour une fois,  jusqu’à plus faim.

Nous ne pouvions pas les laisser là. Repartir, la conscience tranquille en sachant que le froid glacial allait les achever et que la neige les recouvrirait bientôt d’un linceul blanc. Nous ne pouvions pas ignorer la prière de cette mère.

Nous avons donc installé les chiots dans la voiture.
Leur mère les a suivis  avec bonheur. Elle était rassurée : on l’avait comprise.
La voiture a repris sa progression dans la boue et elle, elle pouvait enfin se reposer, laisser des humains veiller sur ses petits, leur accorder une confiance sans limite, elle n’était plus seule à lutter : nous étions là. Elle a fermé les yeux et s’est endormie.

A un croisement, la voiture de Cat nous attendait. Cat est une jeune femme qui force notre admiration. Elle travaille pour une société française qui  lui avait proposé une mutation en Irlande et elle l’a refusée en demandant Bucarest.
Savez-vous pourquoi ? Pour être auprès d’Alina et pouvoir l’aider.
Ainsi, elle passe certains après-midi et ses weekends au refuge. Elle y nettoie les boxes, fait des photos des chiens, offre son aide pour toute action nécessaire, et ce dans la plus grande des discrétions.
Nous l’avons contactée quand nous avons trouvé notre petite famille et elle a alerté Alina qui, bien sur, a accepté de prendre en charge mère et chiots.

Après avoir repris le volant sur une piste digne d’un rallye automobile, basculé dans d’énormes flaques d’eau, sauté sur de grosses pierres, pratiqué des dérapages contrôlés qui sont en passe de devenir notre quotidien,  nous découvrons enfin le refuge d’Alina .
Avec la pluie qui est tombée ces derniers jours, le refuge ne nous apparait pas sous son meilleur jour. On enfonce dans la boue et les chiens qui viennent à notre rencontre sont trempés.
Alina nous montre ses locaux, nous découvrons une petite cuisine encombrée de toutous malades, une pièce servant de bureau et de réserve pour les médicaments. La chambre d’Alina est à l’étage, celle de sa mère au rez-de-chaussée.
Après la chatterie, se trouvent les abris construits pour les ânes, puis pour la chèvre et le cochon.
La chèvre, nous accueille avec beaucoup de gentillesse et recherche nos caresses, le cochon joue avec Alina et saute en l’air pour l’imiter. Le tableau est touchant.

Nous entrons ensuite dans le refuge proprement dit que nous connaissons par photos et reconnaissons certains des toutous, Gogu, par exemple, dont la grosseur des pattes nous impressionne mais qui se laisse caresser tranquillement par Marybee.
La nuit en Roumanie, tombe vite, bien vite. Il est 16h (15h, heure française) et déjà nous devons penser au retour car la nuit tombe et il nous faut retrouver une vraie route avant que l’obscurité ne soit totale.
Nous remercions Alina pour notre petite famille  et partons avec précaution. Encore un peu d’émotions fortes sur le chemin, des dérapages (in)contrôlés, et enfin une route défoncée certes, mais une route.


5eme jour : le refuge de Gabriela à Magurele


La malédiction des GPS continue !
Ce lundi, pas moyen d’obtenir l’itinéraire qui doit nous conduire jusqu’à la petite ville de Magurele où nous devons rencontrer Gabriela !
Mais le gérant de notre hôtel est notre ange gardien. Il décide, face à notre désarroi,  de nous conduire à 20 minutes de là, jusqu’à l’embranchement qui nous mènera tout droit  à Magurele. Il connait la raison de notre venue et nous a dit que sa famille avait 5 chiens……

Est-il nécessaire de vous redire que, dès la sortie de la ville, nous retrouvons les chiens errants ? Nous frémissons lorsqu’ils s’approchent des bas-côtés de la route et n’osons plus compter le nombre de cadavres écrasés.

Sans GPS, difficile d’aller jusqu’au refuge de Gabriela dont l’entrée est « introuvable ».
Grâce à Flora, qui se trouve en Belgique et avec  laquelle nous sommes en liaison téléphonique, nous réussissons à entrer en contact avec elle. Elle vient nous chercher et nous conduit jusque chez elle.

Son refuge est enclavé dans une propriété agricole qui semble de grande taille.
Dès l’entrée de celle-ci et aux autres angles du champ, nous trouvons des chiens magnifiques attachés assez court à une niche. Ils sont censés garder la propriété !
En fait, mis à part aboyer, les malheureux ne peuvent pas faire grand-chose. Ils seraient bien plus efficaces s’ils étaient libres de leurs mouvements. Mais le propriétaire, obtus, ne veut rien entendre : « cela a toujours été ainsi ».
Le chien près de l’entrée du refuge de Gabriela nous touche tout particulièrement. Il semble jeune, tire désespérément sur sa chaine et, en fait ,ne veut que des caresses. Il a déjà conquis le cœur d’une bénévole qui voulait absolument l’emmener et qui a proposé beaucoup d’argent au propriétaire mais ce dernier n’a rien voulu entendre. Cela nous rend malades car il y a gros à parier que ce malheureux finira sa vie à l'attache, et qu’il quittera cette terre par une nuit glaciale sans avoir connu les joies d’une famille.
Marybee entreprend de faire le tour des  « chiens de garde ». Ils sont tous aussi « effrayants »Ils mangent avec gourmandise le sandwiche que Marybee n’a pas pu terminer, réclament  tous des caresses. Le dernier, pour qu’on ne l’oublie pas, semble monté sur ressorts et fait des bonds sur place. Il aura lui aussi son morceau de sandwiche et des caresses.
En principe, un ouvrier est chargé de s’occuper d’eux mais ce dernier, alcoolique, les oublie souvent. Gabriela est leur bonne fée car elle veille discrètement sur eux et les nourrit…

Nous entrons dans le refuge. Quelques boxes, propres, avec des niches usées mais on voit que Gabriela fait des efforts pour que les chiens ne souffrent pas trop du vent et du froid, à la façon dont elle a disposé les niches et au plastique translucide qu’elle a accroché au grillage des boxes.
Les chiens sortent des boxes et viennent nous faire la fête. Peu sont vraiment craintifs. Ils sont une quarantaine à attendre qu’une âme charitable s’intéresse à eux. Vous peut-être ?
Mais ces chiens-là ne sont pas les plus à plaindre. Gabriela a une « spécialité » : elle recueille et soigne avec un dévouement et un amour qui dépassent l’entendement, tous les handicapés laissés pour compte.
Dans la partie la plus reculée du refuge, elle a installé les chiens de petite taille qui se seraient fait piétiner dans les boxes, les chiots,  les vieux chiens en fin de vie qui profitent d’un confort plus important et enfin, ses protégés, ceux qu’elle nettoie, nourrit et soigne sans relâche : les handicapés.
Du simple tripatte, aux paralysés, en passant par les aveugles, ceux que les maîtres ont suppliciés, ceux que les voitures ont renversés sans prendre la peine de ralentir et encore moins de s’arrêter.
Une véritable cour des miracles !
Ils sont plus de cinquante à se presser autours d’elle, à profiter de la chaleur des quelques pièces qu’elle met à leur disposition.
Et Gabriela n’attend rien en retour.
Elle sait que la plupart d’entre eux ont un handicap trop lourd pour être adoptés et qu’elle devra les soigner et les chérir jusqu’au bout.

En fait Gabriela n’a pratiquement pas d’aide. Elle manque de tout mais ses chiens passent avant tout.
Admiratives, nous avons bien l’intention de l’aider, non seulement en diffusant les chiens qu’elle jugera prêts à l’adoption mais aussi en  lui offrant une aide matérielle que vos dons nous permettront de lui apporter.
On ne peut qu’avoir le plus grand respect pour cette jeune femme qui se bat seule, dans un pays insensible à la souffrance animale.

Nous repartons, alors que la nuit tombe. Les chiens enchaînés aboient mais nous savons qu’ils n’ont aucune animosité à notre égard, bien au contraire.
Nous aurions aimé les sauver, les détacher mais hélas nous sommes impuissantes et nous sentons gronder en nous une colère froide qui ne nous quittera pas.
Ces chiens nous hantent depuis et nous ne pourrons jamais les oublier.

6eme jour : le départ…..

Pas de rendez-vous particulier aujourd’hui, pas de sombres découvertes, notre avion nous attend.
Nous bouclons nos valises, saluons notre hôte et faisons un détour par une station de nettoyage car notre voiture est méconnaissable : la boue la couvre entièrement !

C’est donc une voiture pimpante que nous rendons à notre loueur qui nous conduit ensuite jusqu’à l’aéroport.
A peine montées dans l’avion, nous sentons comme une chape de plomb s’abattre sur nos épaules.
La fatigue, les émotions refoulées, les horreurs vues ou entendues font surface et nous assaillent.
Le travail qui nous attend va être épuisant et sans fin, nous en sommes conscientes mais nous ne pouvons pas tourner le dos à toute cette misère. Nous n’oserions plus jamais nous regarder en face.

Parmi toute cette misère, que ce soit en Roumanie, en France ou ailleurs, il y a des braves gens qui sacrifient leur vie entière afin de réparer, comme ils le peuvent, la bêtise, l’égoïsme et la lâcheté des hommes.
Nous ne pouvons pas les laisser tomber. Nous avons la prétention de penser qu’ils ont besoin de nous.
Et puis, au fond de nous, les chiens, tous ces chiens, errants, enchaînés, maltraités, squelettiques, suppliciés nous hantent. Nous sommes devenues leurs prisonnières, marquées à tout jamais par leur sort cruel.

Alors, oui, il va nous falloir du courage et de la volonté, oui nous allons devoir sacrifier bien  de ces petits plaisirs dont se contentent bon nombre de personnes mais, c’est décidé,  nous donnerons le meilleur de nous à lutter contre ces horreurs.
Avec votre aide, nous pouvons faire de grandes et belles choses.
Acceptez-vous de nous suivre ?
Le chemin va être long mais oh combien exaltant.
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Lilly
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Lilly


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MessageSujet: Re: NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019   NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019 Icon_minitimeSam 21 Nov 2020 - 1:53

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marybee
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marybee


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MessageSujet: Re: NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019   NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019 Icon_minitimeMar 1 Déc 2020 - 23:25

depuis nous n'avons pas pu y retourner. Entre la Covid et nos obligations, nous avons du reporter.
On espère maintenant pouvoir repartir en avril
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MessageSujet: Re: NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019   NOTRE PREMIER VOYAGE, NOVEMBRE 2019 Icon_minitimeSam 17 Juil 2021 - 20:35

en avril peut etre mais de quelle année? maudit Covid!
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