Maya a toujours aimé les animaux. Dans sa famille on respecte les êtres vivants.
Elle est donc toujours venue en aide à ces pauvres bêtes martyrisées, affamées, abandonnées. Mais le travail, la maison, la famille ne lui laissait guère de temps et la tâche était si grande.
Depuis deux ans, elle est à la retraite et elle peut se dévouer corps et âme à ces malheureux.
Elle a donc rempli sa maison de chiens blessés ou malades, de chiots dénutris, blessés et affamés qu’elle va chercher en rampant sous les clôtures, qu’on lui apporte ou qu’on jette par-dessus sa clôture.
Elle a créé un refuge sur son terrain afin d’y laisser les chiens en bonne santé et rêve de pouvoir s’acheter un jour une ferme pour avoir plus de bâtiments où mettre à l’abri ses chiens car les hivers sont rudes dans le Nord-Ouest de la Roumanie : -15° la journée est chose fréquente.
Sa retraite d’institutrice n’est pas épaisse et ne suffit pas à couvrir tous les frais.
Il faut payer le vétérinaire, soigner les blessés et les malades, nourrir correctement tous les chiens si on ne veut pas que le froid ou la maladie les emportent et il faut avoir du lait et des croquettes adaptées pour faire grandir sainement tous ces robustes petits bouts de chou qui vous font craquer.
Le travail est énorme mais elle ne se plaint pas. Elle dit même : « ces chiens sont roumains, c’est donc de mon devoir de leur venir en aide » ;
Respect, Madame !
Nous, nous ne sommes pas roumains.
Devons-nous, comme nous le conseillent bien des personnes, la laisser se débrouiller seule et détourner notre regard ?
Depuis quand la souffrance et l’amour auraient une frontière ? Nous allons l’aider, n’est-ce pas ?