Lenuta consacre sa vie aux chiens. Pas aux chiens de race, pas à ceux destinés aux concours, encore qu’elle les aime aussi mais aux chiens errants, aux bâtards, aux handicapés, aux persécutés. Et Dieu sait qu’il y en a en Roumanie !
Elle habite à Golesti, pas bien loin de cette horrible fourrière mouroir où l’on extermine les chiens sans aucun état d’âme sinon même avec un certain plaisir malsain.
Et inlassablement Lenuta lutte pour en sortir de cet enfer. Elle affronte avec courage, voire dédain, les railleries de ses concitoyens, les médisances colportées sur son compte, les tromperies. Seuls les chiens sont importants à ses yeux. Avec le temps, elle a appris à ne plus donner spontanément sa confiance ; elle préfère être peu entourée et ne pas s’embarrasser de faux semblants.
Les chiens, oui, on peut les croire. Quand ils vous donnent leur confiance, ils ne vous jouent pas des tours et s’ils vous aiment c’est d’un amour vrai et inconditionnel.
Lenuta a obtenu une petite concession de terre par la mairie de Golesti.
C’était il y a longtemps déjà. Depuis, elle y a construit un refuge sommaire car elle sait que son bail peut être résilié d’un jour à l’autre et qu’ainsi elle perdra tout ce qu’elle y a construit.
Elle y met les chiens qu’elle sort de la fourrière : chiots, mères gestantes, blessés, handicapés, mourants. Elle les soigne avec un amour sans faille puis les propose à l’adoption.
Elle possède également un petit lopin de terre, où elle nourrit et accueille les chiens errants, afin de leur éviter la fourrière, les mères allaitantes, les malades et les blessés. Personne sur place pour l’aider et ses moyens ne lui permettent pas de l’aménager correctement.
Son dévouement envers ces pauvres damnés est admirable et force le respect.
Nous ne pouvons pas vous en parler, la monter aux nues et passer notre chemin comme si de rien n’était.
D’autant que nous pouvons l’aider en vous proposant ses chiens à l’adoption.
Chaque chien adopté laissera à un autre « maudit » une chance de survivre.
Nous ne pourrons pas nous contenter de faire adopter ses chiens, il faudra aussi l’aider à les nourrir, à les soigner et à aménager son lopin de terre en refuge digne de ce nom. Ainsi, elle ne sera plus à la merci de la municipalité qui gère la fourrière.
Elle est seule, nous sommes nombreux. Si nous le voulons nous pouvons y parvenir.
Tout dépend de vous. Etes-vous prêts à nous suivre ?